Le gouvernement met en place dès cette année un nouveau dispositif fiscal qui permet de déduire les sommes placées sur des produits dédiés exclusivement à la retraite, parmi lesquels un nouveau créé pour l’occasion : le plan d’épargne retraite populaire (Perp).
Le Perp, pour plan épargne retraite populaire
C’est un contrat d’assurance que vous pourrez souscrire – auprès des banques, des compagnies d’assurances, etc. – dès que les décrets d’application seront publiés.
En tout état de cause, inutile de vous précipiter pour « réserver » votre Perp. Une fois les décrets parus et les produits lancés, il vous faudra comparer. Vous êtes autorisé à en avoir plusieurs, ce qui est moins risqué que de tout miser sur un seul.
Autre sécurité : si, un jour, vous n’êtes pas satisfait de votre Perp, vous pourrez transférer votre épargne sur un autre Perp, dans un autre établissement.
À la sortie, pas de capital, mais une rente
Lorsque vous prendrez votre retraite, le capital que vous y aurez accumulé sera converti en une rente viagère, imposée comme une retraite.
Si vous l’avez prévu, cette rente sera réversible à votre décès, en totalité ou en partie, sur une autre personne (le conjoint, par exemple).
Si vous payez peu ou pas d’impôt sur le revenu et que vous avez accès au Perco par votre employeur , le Perp n’est pas la solution la plus intéressante (voir « Le Perco », ci-dessous ). En effet, ce dispositif est susceptible d’intéresser essentiellement les contribuables lourdement imposés.
• La Préfon
C’est une retraite par capitalisation à laquelle peuvent cotiser tous les agents ou anciens agents de l’État, des collectivités locales et assimilés, âgés de 70 ans au maximum.
Les cotisations versées permettent d’acquérir des points, convertis en rente viagère lorsque vous avez 60 ans en principe.
Cette rente est calculée en multipliant le nombre de points acquis par la valeur de service du point. Elle sera minorée si vous la demandez avant 60 ans et majorée après 60 ans.
Son mode de calcul particulier rend difficile la comparaison avec le rendement d’un contrat d’épargne retraite classique ou d’assurance vie.
Mais sachez que les cotisations versées à la Préfon sont investies pour l’essentiel en obligations, pour la sécurité.
• Les contrats « loi Madelin »
Ils sont réservés aux travailleurs indépendants. Sauf cas grave, l’épargne qui y est versée est bloquée jusqu’à la retraite.
À cette date, elle est convertie en une rente viagère imposée comme une pension. De plus, le souscripteur d’un contrat Madelin doit en principe verser des cotisations chaque année, même si leur montant peut varier dans certaines proportions d’une année sur l’autre.
En pratique, il s’agit de contrats d’épargne qui ressemblent aux contrats d’assurance vie, en euros ou multisupports…