Une seule certitude existe à propos des effets du traitement hormonal substitutif sur le cœur: il ne le protège pas.
Difficile de se prononcer aujourd’hui tant les études ont semé le doute.
Une chose semble acquise : le traitement hormonal de la ménopause (THS) ne protège pas le cœur.
À l’inverse, augmente-t-il le risque cardio-vasculaire ?
Les avis sont partagés, l’étude américaine « WHI », dont on a tant parlé au printemps dernier, a apporté des arguments soulignant le risque accru d’infarctus, mais cette étude concernait des femmes obèses prenant des traitements américains à base d’hormones de jument, très différents de ceux prescrits en France.
Prudente, l’Agence française de sécurité sanitaire (l’Afssaps) préconise d’interrompre le traitement hormonal substitutif chez les femmes présentant un risque cardio-vasculaire bien établi.
C’est aussi l’avis du professeur Le Heuzey, cardiologue à l’hôpital Georges-Pompidou, à Paris : « Je déconseille les traitements hormonaux à mes patientes après un accident cardio-vasculaire, ainsi qu’à celles qui ont des facteurs de risque importants, car le doute persiste. Pour les autres, tout dépend du bénéfice obtenu : je suis moins formel si le THS apporte de réels avantages et si les patientes ne cumulent pas les facteurs de risque (cholestérol, tabagisme, surpoids, hypertension, sédentarité). »