Le cardiologue fait passer une coronarographie aux patients souffrant d’une douleur dans la poitrine ou d’un essoufflement à l’effort, afi n de connaître l’état des artères qui irriguent le cœur.
Pour qui ?
Les personnes chez qui l’on suspecte un infarctus ou une angine de poitrine.
Ces maladies des artères qui irriguent le coeur se manifestent par des douleurs dans la poitrine survenant à l’effort. L’encrassement de ces artères est plus fréquent chez ceux qui cumulent plusieurs facteurs de risque (tabagisme, diabète, hypertension, taux élevé de cholestérol, excès de poids…
Parfois un bilan cardiovasculaire et un examen de dépistage anormal (test d’effort, scintigraphie…) détectent un problème dans les artères.
• Pour quoi ?
Avoir un bilan exact de l’état des artères coronaires. Cet examen dépiste tout obstacle entravant la circulation du sang dans les artères.
• Son principe ?
On utilise les rayons X et un produit de contraste à base d’iode pour rendre visibles les artères coronaires.
• Faut-il s’y préparer ?
Si vous êtes allergique à l’iode, un traitement préalable est nécessaire.
Un bilan sanguin vous est aussi demandé. L’examen dure trente minutes environ. On vous demandera d’être à jeun quatre heures avant. Vous n’aurez jamais mal, mais si vous êtes inquiet, le cardiologue peut vous donner un anxiolytique ou vous proposer une anesthésie légère à base de morphine pour vous décontracter.
• Est-ce dangereux ?
Impressionnant, mais pas dangereux. Les risques de complication (saignement, ecchymose ou hématome) sont très faibles.
Car le matériel a progressé : le diamètre des sondes a été divisé par trois en trente ans (moins de 2 millimètres aujourd’hui). Leur embout est devenu très souple avec peu de risque d’abîmer les artères. Quant aux complications cardiaques et vasculaires (accident vasculaire cérébral, infarctus…), leur fréquence est inférieure à 1 %.
• Comment ça se passe ?
Vous êtes allongé, sous perfusion, le dos sur une table. Audessus de celle-ci un bras articulé muni d’un tube à rayons x se déplace. Rythme cardiaque et tension artérielle sont enregistrés en permanence.
Après l’anesthésie locale, le cardiologue, sous contrôle visuel sur écran, introduit la mini-sonde (cathéter) dans l’artère radiale du poignet ou l’artère fémorale du pli de l’aine. Il la fait cheminer jusqu’à l’origine des artères coronaires en remontant dans l’aorte.
Une fois en place, il injecte le produit de contraste et réalise des clichés afi n de visualiser le réseau coronaire.
En cas d’obstacle (rétrécissement ou occlusion), une angioplastie peut être pratiquée : elle consiste à dilater, sans chirurgie mais sous anesthésie locale, le vaisseau rétréci grâce à un petit ballon gonfl able qui en agrandit le diamètre. Elle est généralement suivie de la pose d’un stent : ce mini-ressort introduit dans l’artère évite qu’elle se bouche de nouveau.
• Et après ?
Vous vous reposez pendant quelques heures, une fois le cathéter ôté et le vaisseau comprimé. Selon les indications du cardiologue, vous pouvez rentrer chez vous accompagné ou rester en observation de vingt-quatre à quarante-huit heures. Vous sortez avec le compte rendu de l’examen et un CD du fi lm réalisé. Peu après, votre médecin vous explique les résultats et la conduite à tenir.
• L’examen de demain
Si le test à l’effort n’a rien démontré, mais que le cardiologue a un doute, il peut vous prescrire un scanner coronaire (scanner 64 coupes) pour dépister l’éventuelle présence de lésion sur les artères. Mais cet examen est cependant moins précis que la coronarographie réservée aux patients à haut risque. L’avenir reste l’imagerie par résonance magnétique (IRM). Moins invasive, elle n’utilise ni iode ni rayon X. Mais elle est encore au stade de la recherche : les artères coronaires étant des organes mobiles, elles sont diffi ciles à représenter en trois dimensions.
Remerciements aux Dr Marie- Claude Morice et Thierry Lefevre, cardiologues interventionnels à l’Institut hospitalier Jacques-Cartier, à Massy.
Aller + loin
Chaque année, près de 200 000 coronarographies sont pratiquées en France. Elles sont remboursées à 100 % par l’Assurancemaladie. Reste, à la charge de l’assuré, un forfait de 18 € généralement pris en charge par la mutuelle complémentaire.
Un organisme Fédération française de cardiologie, tél. 01 44 90 83 83.
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