Compenser la perte osseuse
Oui, il existe en effet à la ménopause une perte osseuse, liée directement à la carence en estrogènes, qui est la principale cause de l’ostéoporose.
Le traitement hormonal permet de compenser cette carence et donc de supprimer ou d’atténuer cette perte osseuse.
Attention : la perte osseuse et sa suppression par le traitement hormonal sont des phénomènes silencieux. Seules les fractures sont douloureuses.
Par conséquent, l’effet du traitement sur l’os ne vous sera pas aussi perceptible que l’effet évident sur les bouffées de chaleur !
Le traitement hormonal comporte des estrogènes et le plus souvent des progestatifs.
Notre avis : l’expérience médicale des traitements hormonaux est maintenant de plus de 30 ans. Ces traitements sont bien maîtrisés.
Quelle est la durée optimale du traitement hormonal ?
La durée du traitement hormonal substitutif (THS) est à apprécier en fonction des facteurs individuels de risque notamment osseux.
Pour une protection osseuse efficace, une durée minimale de 5 ans est actuellement jugée nécessaire, la durée recommandée étant plutôt de 7 à 10 ans.
A l’arrêt du traitement, la perte osseuse reprend. Par conséquent, après avoir été traitée pendant plusieurs années, on peut se voir proposer : un traitement discontinu à doses modérées, ou un arrêt transitoire et une reprise vers 65 ans.
Notre avis : la durée optimale est affaire de cas particuliers., à discuter avec votre médecin.
Le traitement hormonal augmente-t-il le risque de cancer du sein ?
Le risque de cancer du sein augmente naturellement avec l’âge à partir de 50 ans et au-delà de 70 ans. Le nombre de cancers du sein a nettement augmenté depuis une quinzaine d’années surtout dans les pays occidentaux et industrialisés.
Le taux de cancers s’accroît chez les femmes traitées par le traitement hormonal, mais aussi chez les femmes non traitées…
Il existe une augmentation modérée du risque de cancer du sein en fonction de la durée du traitement hormonal : pour une survenue spontanée (c’est-à-dire chez des femmes non traitées) de 45 cas pour 1 000 femmes (âgées de 50-60 ans) apparaît un surcroît de deux cas pour 5 ans de traitement, de 6 cas pour 10 ans de traitement hormonal.
Il convient donc de tenir compte de ces résultats et de toujours évaluer le rapport bénéfice/risque lorsque l’on veut prescrire un traitement prolongé.