De nouvelles études viennent confirmer que le traitement hormonal de la ménopause tel qu’il est pratiqué en France n’est pas aussi nocif qu’on a pu le croire.
Le THS a de nouveau droit de cité
Après deux ans de « quarantaine », le THS (traitement hormonal substitutif) retrouve un peu de sa crédibilité perdue avec la publication de deux études françaises menées sur un grand nombre de femmes. Toutes les formes de THS ne seraient pas responsables d’un risque accru de cancer du sein, en particulier ceux utilisés en France. C’est en tout cas le constat des spécialistes réunis en congrès aux Journées nationales de l’Association française pour l’étude de la ménopause (Afem).
Du tout au rien
L’étude américaine WHI avait mis le feu aux poudres en 2002 en annonçant que le THS augmentait le risque de cancer du sein et d’accidents cardiovasculaires. Ce traitement à base d’hormones, oestrogènes et progestérone, est utilisé pour combattre les symptômes de la ménopause : bouffées de chaleur, fatigue, sécheresse vaginale, etc. Il a aussi un effet protecteur contre l’ostéoporose. Très largement prescrit avant l’étude WHI, le nombre de ses utilisatrices en France a quasiment diminué de moitié depuis 2002. Il faut dire que l’Afssaps préconisait dans ses recommandations en 2003 une utilisation prudente à la dose la plus faible pour une durée la plus courte possible.
Les spécialistes pas d’accord
Des conseils remis en cause par bon nombre de gynécologues qui préfèrent évaluer le temps de traitement en fonction de chaque femme et de leurs risques individuels vis à vis du cancer du sein notamment. Au printemps, l’étude E3N de Françoise Clavel-Chapelon, chercheur à l’Inserm et dont nous nous étions fait l’écho, apportait un bémol aux résultats de l’étude WHI, mettant en évidence un risque moindre pour le THS le plus utilisé en France. A savoir : l’association d’un oestrogène administré sur la peau (patch, crème, gel) et de progestérone naturelle micronisée. Deux études françaises viennent d’être publiées et apportent un nouvel éclairage.
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