Gymnastique douce, le stretching, facile à pratiquer, aide à se détendre et à mieux respirer. Entre autres bienfaits.
L’avis du kiné
Jean-François Benay, masseur-kinésithérapeute et ostéopathe :
« Les mouvements lents du stretching font travailler les muscles en profondeur, autant que la gymnastique. C’est le seul sport qui agit en étirement et non en contraction.
Pour éviter les tétanies, les crampes et les courbatures, l’important est de s’arrêter dès que la douleur survient afin de relâcher le muscle endolori.
En effet, dès qu’il est étiré, celui-ci se contracte par réflexe. S’il est trop forcé, il réagit par des tremblements incontrôlés, on parle de « myoclonie » : le muscle se tétanise et devient douloureux, la crampe guette.
Il arrive qu’on ressente de fortes courbatures après une séance, sans éprouver pourtant l’impression d’avoir réalisé des efforts violents. Il est possible malgré tout de continuer l’activité même sans attendre que ces courbatures aient totalement disparu, à condition de ne pas forcer. »
Origine de cette technique
Bailler ou tirer les bras, c’est déjà du « stretching ». Cette technique douce, issue du hatha-yoga, de la gymnastique et de la danse classique, a pour but d’étirer (« to stretch », en anglais) et de favoriser ainsi la relaxation.
Démarrer en douceur
L’idéal est de pratiquer en fin de journée, et à distance d’un repas. La séance démarre en douceur, pour éviter un éventuel claquage.
L’ordre des mouvements est précis, avec une tension croissante : on sollicite d’abord la tête et la nuque, puis le tronc, le bassin, et enfin les jambes. On étire successivement chaque côté du muscle pendant vingt à trente secondes, puis on le laisse se reposer.
Chaque muscle est travaillé séparément, réveillant certaines zones oubliées: on redécouvre son corps, on se grandit.
Pratiquer le stretching aide à combattre la sensation de tassement souvent ressentie à partir d’un certain âge, à se sentir plus léger, à mieux respirer, tout simplement en se tenant droit et en rentrant ses abdominaux.
Une bonne séance améliore la souplesse, et procure une sensation de bien-être.
Maîtriser les gestes
Avec trois séances de quarante-cinq minutes par semaine, vous retrouverez peu à peu votre souplesse. Attention cependant, car si les mouvements semblent simples, il sont assez complexes et strictement codifiés.
Pour éviter de se faire mal et en tirer un réel bénéfice, les mouvements doivent être exécutés correctement.
Il est donc indispensable de suivre des cours et, avant de se lancer seul(e), de maîtriser parfaitement les gestes et d’en comprendre la logique. C’est aussi une leçon de patience : il faut plusieurs mois pour obtenir un résultat visible. Mais pour se sentir plus zen, quelques séances suffisent !
Beaucoup d’adeptes du stretching le pratiquent quasi quotidiennement, et partout. Les effets se font vite sentir : moins de douleurs d’arthrose, un meilleur maintien général du corps… et même une impression de rajeunir !