De la tête aux pieds, en passant par le dos et les articulations, ils sont précieux. À condition de ne pas en abuser : il peut y avoir des effets secondaires.
Un anti-inflammatoire, c’est quoi ?
Un médicament destiné à lutter contre une inflammation. Or, qui dit inflammation dit rougeur, douleur, chaleur ou dème. Ce sont des réactions naturelles de défense de l’organisme face à une agression, mais elles peuvent créer des troubles inconfortables ou dangereux.
Pour y remédier, il existe des dérivés de la cortisone, les anti-inflammatoires stéroïdiens, et d’autres qui n’en sont pas, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS).
• Quels sont les non-stéroïdiens ?
Il en existe un très grand nombre. Parmi les plus connus citons, par exemple, Advil, Nifluril, Feldène… Leur utilisation s’est banalisée, car ils sont aussi antidouleur et parfois antifièvre. En outsider, l’aspirine n’est anti-inflammatoire qu’à fortes doses. En revanche le paracétamol, comme le Doliprane, simple antidouleur, n’entre pas dans cette catégorie.
La liste des maux que soulagent ce type d’anti-inflammatoire est longue : rhumatismes inflammatoires aigus ou chroniques, certaines arthroses, traumatismes musculaires, douleurs articulaires et lombaires… et également règles douloureuses, certaines inflammations de la gorge et des oreilles, sinusites, douleurs et inflammations dentaires. En cas de fièvre ou de syndrome grippal, l’ibuprofène ou encore l’aspirine sont, à faible dose, les bienvenus.
• Sous quelle forme se présentent-ils ?
Toutes ! Les anti-inflammatoires se prennent par voie générale (orale, rectale, injectable) ou locale (pommade, gel, spray, collyre, gouttes). Les AINS sont prescrits à la dose minimale efficace et pendant la durée la plus courte possible.
Car leur inconvénient majeur est qu’ils peuvent être nocifs pour notre appareil digestif, surtout pour les AINS par voie orale. En excès, ils provoquent des acidités avec un risque d’ulcère de l’estomac ou d’insuffisance rénale. Or la tentation d’automédication est forte, puisque certains AINS sont en vente libre dans les pharmacies. Au vu des effets secondaires, lisez bien leur notice et prenez-les toujours au cours des repas.
• Quand faut-il passer à la cortisone ?
En cas d’allergies sévères (dème de Quincke, urticaire géante…) ou d’intolérance aux AINS. Elle est également utilisée dans les pathologies lourdes : rhumatologie (polyarthrite rhumatoïde), dermatologie (psoriasis, eczéma), infectiologie (mononucléose), Orl (certaines sinusites aiguës, otites), pneumologie (asthme, laryngites), cancérologie…
Ici, une seule famille de médicaments, les glucocorticoïdes, chacun ayant son indication : prednisolone (solupred), bétamétasone (Célestène), prednisone (Cortancyl) sont parmi les plus connus.
• La cortisone a-t-elle des inconvénients ?
Oui, mais son efficacité est telle qu’elle demeure incontournable, en dépit de la liste impressionnante des effets indésirables quand elle est prise sur le long terme : rétention d’eau et de sel, fonte de la masse musculaire, infections à répétition, ostéoporose, diabète… À forte dose, elle peut en outre engendrer des troubles du sommeil, il convient donc de la prendre de préférence le matin.
Sous forme de spray nasal, elle est également très active, mais il faut veiller à ne pas dépasser la dose.
Une règle d’or : il faut respecter la prescription à la lettre. L’arrêt doit être progressif (risque de dérèglements hormonaux ou du réveil de l’affection qui a nécessité la prise de ce traitement…).
• Les plantes, une alternative ?
Certaines d’entre elles ont des vertus anti-inflammatoires, en rhumatologie, principalement. La racine de l’harpagophytum, par exemple, est très efficace sur les douleurs articulaires et l’arthrose, surtout associée au cassis dans les crises douloureuses.
Les fleurs de la reine-des-prés et celles du saule soulagent les rhumatismes, les feuilles de cassis et de frêne, les douleurs articulaires chroniques… Demandez à votre pharmacien de vous conseiller.