Les vitamines sont éléments nécessaires en très petites quantités au quotidien pour maintenir notre organisme en forme. Ces vitamines (sauf la vitamine D) ne peuvent pas être synthétisées par notre corps et doivent donc être apportées par l’alimentation. En cas de carences ou d’apports insuffisants en vitamines, des perturbations biologiques plus ou moins graves peuvent apparaitre. Avec une alimentation pauvre en nutriments généraux, l’adulte peut développer des manques, qui engendrent une faible immunité et par conséquent une forte exposition aux infections, en plus d’un risque plus élevé de maladies chroniques non transmissibles, de dépression et d’une série d’autres problèmes. Les maladies cardiovasculaires, l’hypertension, le cancer, l’hypercholestérolémie et l’atrophie cérébrale sont les principales maladies liées à un manque de nutriments à l’âge adulte.
Les vitamines : quelles sont leurs fonctions ?
– Vitamine A ou rétinol :
C’est la vitamine de l’œil, de la vision. Elle est très antioxydante, elle favorise la croissance des os, des bronches et protège le corps contre les infections. Son rôle bénéfique et anti-âge sur la peau est connu. Elle entre dans la composition de nombreuses crèmes cosmétiques. Elle se retrouve dans les aliments d’origine animale comme foie, huile de poisson, œufs, beurre, laitages et fromages. Dans les aliments d’origine végétale, elle est retrouvée sous la forme de provitamine A ou encore béta carotène dans les tomates, choux, carottes, abricots, potirons et melon.
– Vitamine B1 : thiamine ou aneurine :
La vitamine B1 est nécessaire dans la production d’énergie, la croissance cellulaire et elle participe à la transmission de l’influx nerveux. Elle améliore la digestion et protège des effets toxiques de l’alcool. Une carence grave existe en vitamin B1 dans les pays en voie de développement appelé le béribéri qui provoque une insuffisance cardiaque et des troubles neurologiques. En France, sa carence peut être responsable de polynévrites, atteinte du système nerveux, majorées par l’alcoolisme. On la retrouve dans les céréales complètes, flocons d’avoine, volailles, les légumes secs, la levure de bière principalement. Des compléments vitaminiques peuvent être proposés après avis du médecin et/pharmacien aux personnes qui consomment de grande quantité de thé ou café, aux personnes âgées, aux insuffisants cardiaques.
– Vitamine B2 ou riboflavine :
Comme la vitamine B1, elle est impliquée dans la production d’énergie, permet la fabrication des globules rouges, des hormones, protège la peau et les muqueuses en favorisant la réparation des tissus. Des manques existent en vitamin B2 dans les pays industrialisés du fait des modes alimentaires et provoquent alors des lésions de la peau, dermatose séborrhéique, des muqueuses de la cavité buccale ou génitale. On retrouve cette vitamine B2 principalement dans les produits laitiers, œufs, abats, la levure et les mollusques.
– Vitamine B3 : vitamine PP, nicotinamide ou niacine :
Cette vitamine B3 sert de cofacteur à la vitamine B6 pour la production de l’énergie cellulaire et notamment pour le processus de formation de l’ADN, matériel génétique, qui permet une croissance et un développement normal de l’organisme. La vitamine B3 est impliquée dans la dégradation du glucose (diminue le taux de cholestérol et les triglycérides) et sa carence entraine une maladie appelée la pellagre qui provoque des problèmes cutanés, digestifs et nerveux. On la retrouve dans les viandes, les abats, les poissons, les légumes secs, la levure, les figues et les avocats. Un supplément en vitamin B3 peut être pris par les femmes enceintes, allaitantes, les personnes souffrant de cholestérol et de triglycérides trop élevés, les diabétiques, les personnes âgées. Pour ce supplément, demander conseil à votre pharmacien.
– Vitamine B5 ou acide pantothénique :
Cette vitamine est impliquée dans la production d’énergie, la réponse au stress, la synthèse de l’hémoglobine, la fertilité et la transmission de l’influx nerveux. Elle se trouve surtout dans la gelée royale, les abats, champignon, viandes, poissons, lentilles, œufs.
Un supplément en vitamine B5 peut être pris par les personnes soumises à un stress chronique, les diabétiques ou les personnes à risques cardiovasculaires, demander alors conseil à votre pharmacien.
– Vitamine B6 ou pyridoxine :
La vitamine B6 joue un rôle important dans la synthèse des lipides, de l’hémoglobine et dans la prévention des troubles du système nerveux. Elle intervient dans la production d’énergie, la composition des protéines et aide l’organisme à lutter contre les produits toxiques, les virus et les bactéries grâce à la composition de taurine. Elle permet surtout aux cellules de fixer le magnésium, elle joue un rôle dans la réponse au stress et soutient l’immunité. Elle est souvent associée dans des compléments alimentaires à la vitamine B1 et au magnésium. On la retrouve dans les choux, les pommes de terre, les lentilles, les bananes, œufs, abats, viandes et poissons.
– Vitamine B8 ou biotine :
La vitamine B8 est impliquée dans la production d’énergie, pour la synthèse du glucose et a un rôle sur le cycle pilaire en stimulant la pousse des phanères (cheveux et ongles) par action sur la multiplication cellulaire. On la retrouve dans les abats, le jaune d’œuf, le soja, les lentilles, le maïs et les noix. Elle est retrouvée dans des compléments alimentaires. Il n’existe pas de risque de surconsommation de vitamin B8.
– Vitamine B9 ou acide folique :
L’acide folique est bien connu pour son action dans le métabolisme des acides aminés et sa participation à la fabrication de toutes les cellules du corps dont les globules rouges. Sa carence peut entrainer une anémie et conduire jusqu’à des syndromes dépressifs ou d’anorexie. Des manques en vitamine B9 chez la femme enceinte entraine un risque de malformation du système nerveux du fœtus. L’acide folique existe sous la forme de folates présent surtout dans les feuilles de végétaux : choux, salade, brocolis, épinards, dans les abats, les graines et les légumineuses. Un supplément en vitamine B9 peut être conseillé aux femmes en âge d’avoir des enfants, aux personnes dépressives, personnes âgées, aux fumeurs…
– Vitamine B12 ou cobalamine :
La vitamine B12 est nécessaire aux globules rouges et aux cellules nerveuses. Elle intervient dans la composition de l’ADN qui supporte le code génétique des tissus. Sa carence est responsable d’anémie et en intraveineuse, elle est indiquée pour guérir des états de fatigue chronique. La vitamine B12 est surtout présente dans les aliments d’origine animale : abats, bœuf, agneau, coquillages, poissons gras, œufs mais aussi boisson de soja et de riz enrichies en vitamine B12. Un supplément en vitamines B12 peut être proposé aux personnes âgées ou encore chez les personnes suivant un régime végétalien. Une utilisation prolongée et à forte dose de la vitamine B12 peut aggraver un phénomène d’acné et provoquer une coloration rouge des urines.
– Vitamine C ou acide ascorbique :
En plus de ses propriétés antioxydantes, c’est-à-dire de la protection des dégâts cellulaires provoqués par l’oxygène, la vitamine C contribue au bien-être des os, des cartilages, des dents, des gencives. Elle protège contre les infections, accélère la cicatrisation et permet l’absorption du fer contenu dans les végétaux. Elle est retrouvée dans de nombreux fruits comme orange, fraise, kiwi et pamplemousse, mais aussi dans de nombreux légumes tels que poivron rouge, brocoli, choux et betterave. Prise sous forme de complément, elle semble réduire les risques de maladies cardiovasculaires, de certains cancers et de la cataracte. Elle est utile en prévention des pathologies ORL notamment chez les petits et les sportifs.
– Vitamine D ou calciférol (ergocalciférol, cholecalciférol) :
Cette vitamine est essentielle dans la santé des os et des dents. Elle permet l’utilisation du calcium et du phosphore pour le maintien et la croissance de la structure osseuse. Elle joue également un rôle très important dans la maturation des cellules du système immunitaire et régule la pression artérielle. C’est la seule vitamine qui peut être synthétisée par notre corps en s’exposant (bras, visage, torse si possible) aux beaux jours entre 10 à 20 minutes au soleil, protégé par une crème solaire bien sûr. Elle se retrouve également dans les poissons gras comme le saumon, le maquereau, sardines en boites et dans le foie de morue.
– Vitamine E ou tocophérol, tocotriénols
Elle est constituée de deux familles : les tocophérols et les tocotriénols qui ont chacun plusieurs sous familles. Il existe ainsi au total 8 formes de vitamine E. La vitamine E est un antioxydant majeur qui protège la membrane des cellules du corps et en particulier la membrane de globules rouges et des tissus immunitaires. On la retrouve dans les huiles vierges d’olive, de colza, les amandes et les fruits à coques, les épinards, avocats. Des compléments en vitamine E existent pour les personnes âgées, les fumeurs ou encore le sportif à activité intense: notemment le complément alimentaire de Richelet, riche en vitamines C et E, destiné aux personnes qui prennent conscience des effets du temps sur leur organisme, et souhaitent réagir.
– Vitamine K
La vitamine K intervient dans le processus de la coagulation du sang, la minéralisation osseuse et la croissance cellulaire. Il y a deux grandes familles de vitamines K : la vitamine K1 qui se trouve dans les légumes verts à feuilles, les crucifères, le persil, les épinards, la laitue, les tomates et la seconde ; la vitamine K2 : qui représente environ 10% des apports, est produite et synthétisée par les bactéries du tube digestif. Les manques sont rares sauf chez le nouveau-né ou un complément peut être proposé à la naissance.
Les principales carences rencontrées chez l’adulte
– Carence en vitamine A :
La carence en vitamine A, appelée hypovitaminose A, affecte la vision et peut provoquer une cécité irréversible. En plus de compromettre l’immunité de l’enfant, elle compromet le remplacement des tissus épithéliaux du corps. Elle est également associée à des taux élevés de mortalité infantile, causés par une consommation insuffisante d’aliments d’origine animale (viande, œufs et produits laitiers) et de légumes, qui sont des sources de provitamine A (rétinol).
– Carence en vitamine D :
Le manque de vitamines D est très courant. Les situations qui favorisent les manques en vitamines D sont le manque d’exposition au soleil de manière saine et adéquate, une pigmentation cutanée plus élevée, un âge de plus de 50 ans, une faible consommation d’aliments riches en vitamines D et le fait de vivre dans des endroits froids où la peau est rarement exposée au soleil.
– Carence en vitamine E :
La vitamine E agit comme un antioxydant, elle réduit les risques de maladies cardiovasculaires et cérébrales telles que l’artériosclérose : un état dégénératif d’épaississement des parois artérielles qui provoque généralement une augmentation de la pression sanguine. La carence en cette vitamine entraîne une diminution des réflexes et peut également engendrer des difficultés visuelles, des maladies cardiaques, des cancers, la maladie de Parkinson ou encore la maladie d’Alzheimer.
– Carence en fer (anémie) :
Une faible consommation d’aliments riches en fer, tels que la viande et les œufs, provoque cette carence. Le fer est un nutriment indispensable à la formation de l’hémoglobine sanguine et au transport de l’oxygène vers les cellules. Le déficit prolongé de la consommation de fer dans l’alimentation produit une carence spécifique qui est appelée anémie.
– Carence en iode :
La carence en iode cause un certain nombre de problèmes, notamment au nveau du système hormonal et dans le développement de l’enfant. L’iode est un oligo-élément présent dans le sel marin.
– Carence en magnésium :
Le premier symptôme que vous pouvez avoir si vous manquez de magnésium dans votre corps est une fatigue excessive. Comme ce minéral agit en régulant votre rythme cardiaque, sans lui, vous pouvez avoir la sensation de devoir vous asseoir même après avoir fait des activités auxquelles vous êtes habitué, comme monter un escalier. Un autre symptôme est l’augmentation de la pression sanguine. Le manque de magnésium réduit la production d’oxyde nitrique, qui est la substance responsable de la facilitation du passage du sang dans les vaisseaux sanguins, de sorte que l’effort de pompage du sang est beaucoup plus important.
La supplémentation de vitamines
Plusieurs études menées ces dernières années en médecine, publiées dans google scholar, ont remis en question l’efficacité des suppléments en vitamines et minéraux. Des doses trop élevées pourraient même causer des dommages à long terme pour les organes. Dans un monde idéal, nous aurions tous un régime alimentaire parfaitement équilibré. Nous pourrions ainsi obtenir 100% des vitamines et minéraux dont nous avons besoin à partir d’aliments frais, savoureux et cuisinés à la maison. Pendant des dizaines d’années, les suppléments de vitamines et de minéraux ont profité d’un succès planétaire. Mais de nombreux scientifiques commencent à changer d’avis. Plusieurs études successives dans google scholar ont montré que la plupart de ces suppléments et des doses élevés n’auraient pas de bénéfices réels sur le bien-être. L’administration de toutes ces pilules font-elles vraiment du bien ? Et surtout, est-il possible de prendre trop de vitamines ? Les experts dans la médicine de la nutrition savent que les personnes qui mangent beaucoup d’aliments riches en vitamines et en minéraux ont tendance à vivre plus longtemps et en meilleure santé. Mais lorsque ces nutriments sont servis sous forme de médicaments comme pilules, l’effet n’est pas encore clair. D’après une étude menée en 2015, la prise de suppléments alimentaires ne semble pas réduire le risque de cancer. Ils n’auraient également aucun effet sur la santé cardiaque et sur le risque de décès prématuré.
La vitamine D et ses suppléments
La vitamine D ou calciférol est essentielle au maintien de l’homéostasie phosphocalcique de le corps. C’est la forme active de cette vitamine, la 1,25-dihydroxyvitamine D, qui augmente la capacité d’absorption du calcium (et du phosphore) par l’intestin, diminue sa fuite urinaire et mobilise le calcium osseux. Cette hormone présente également une activité de régulation de la défense immunitaire ainsi que la capacité de moduler la différenciation et la prolifération de certains types cellulaires. La biosynthèse et la dégradation de la vitamine D sont assurées par des enzymes de type cytochromes P450 (CYP). La régulation de son métabolisme a été très étudiée au cours de ces dernières années. Les variations de la calcémie entraînent la libération d’hormones agissant sur ces CYP. La vitamine D agit aussi directement sur sa propre composition par une boucle de régulation négative via son récepteur nucléaire VDR (vitamin D receptor). De nombreuses études in vitro et in vivo, publiées dans google scholar ont démontré l’existence de ces rétrocontrôles et ont permis une meilleure compréhension des affections osseuses et endocriniennes liées au statut vitaminique D comme le rachitisme et l’ostéomalacie. Ces maladies résultent principalement du défaut d’exposition solaire et des manques d’apport alimentaire en vitamine D. Elles peuvent également être induites par l’action de médicaments sur le récepteur nucléaire PXR (pregnane X receptor) et, plus rarement, par des anomalies géniques du récepteur de la vitamine D ou d’une des enzymes de la biosynthèse de l’hormone.
Un manque de vitamines D entraîne un rachitisme chez l’enfant ainsi qu’une exacerbation de l’ostéoporose et le développement d’une ostéomalacie chez l’adulte. Un enfant pâle est recommandé d’être exposé au soleil. À l’époque, l’exposition au soleil dans les montagnes était le seul traitement contre la tuberculose. Un médecin polonais a observé que le rachitisme était plus fréquent chez les petits qui avaient migré vers les villes. Deux ans plus tard, les Allemands ont suggéré que la maladie soit traitée avec l’insupportable huile de foie de morue. À la fin du XXe siècle, les dermatologues ont conclu qu’il fallait éviter l’exposition au soleil en raison du cancer de la peau. Les conseils donnés par les grand-mères se retrouvent aujourd’hui dans les pages des revues médicales les plus influentes : sans soleil, la peau ne produit pas de vitamines D. Sans elle, des maladies apparaissent qui vont du rachitisme à l’ostéoporose, du cancer aux infections, au diabète et aux complications cardiovasculaires.
Les êtres humains peuvent obtenir de la vitamine D grâce à l’exposition au soleil, à l’alimentation et aux suppléments vitaminiques. En se concentrant sur la peau, la bande B du rayonnement ultraviolet convertit un précurseur en pré-vitamine D, qui est rapidement transformée en vitamines D. Comme tout excès de pré-vitamine est détruit par la lumière, un excès de lumière solaire ne conduit pas à une hypervitaminose. Les sources de nourriture sont pauvres. La concentration la plus élevée se trouve dans l’huile de foie de morue : 1 360 unités dans chaque cuillère à soupe. En plus petites quantités, la vitamine peut être obtenue en mangeant des poissons gras (saumon, thon, sardine), des champignons, du jaune d’œuf, des jus et des céréales enrichies artificiellement. La découverte que la plupart des tissus de le corps possèdent des récepteurs pour la vitamine D, et que beaucoup sont dotées d’enzymes capables de la convertir en sa forme active, a permis d’élucider son rôle dans la prévention des maladies chroniques.
Nous vivons au milieu d’une épidémie d’hypovitaminose D, un handicap qui touche un milliard de personnes, surtout dans les pays qui connaissent des journées froides et sombres pendant des mois consécutifs. Les enquêtes épidémiologiques montrent qu’aux États-Unis, ils sont dans cet état de 40 100 personnes de plus de 70 ans ; 52 enfants noirs et 32 médecins d’un hôpital de Boston. Les habitants des régions équatoriales exposés au soleil avec des vêtements légers, en revanche, ont des taux élevés de vitamines. Mais dans les pays arabes, l’Australie et l’Inde, où la population vit avec le corps couvert malgré la chaleur, de 30 50 adultes sont handicapés. L’ostéoporose et les fractures osseuses, faits dramatiques dans la vie des personnes âgées, sont étroitement liées à l’hypovitaminose D. Comme les os, les muscles possèdent des récepteurs pour la vitamine D, dont ils ont besoin de quantités minimales pour acquérir une puissance maximale.
Les cellules du cerveau, du foie, de la prostate, du sein, du côlon et du système immunitaire possèdent également de tels récepteurs et n’apprécient pas leur absence. Directement ou indirectement, la vitamine D contrôle plus de 200 gènes, responsables de l’intégrité de la réponse immunitaire. Une carence en ce micronutriment augmente le risque de tuberculose. Les Noirs, dont la peau a plus de mal à la synthétiser, sont plus sensibles à la maladie et à la contracter dans ses formes les plus graves. Vivre à des latitudes plus élevées augmente la probabilité de cancer du colon, de la prostate, des ovaires et autres. Une étude menée auprès de 32 000 femmes a montré que plus le taux de vitamine D est faible, plus le risque de cancer de l’intestin est élevé. Une autre étude publié dans google scholar a montré que le cancer de la prostate apparaît trois à cinq ans plus tard chez les hommes travaillant à l’extérieur. Dans ces régions, les risques de diabète de type 1, de maladies intestinales inflammatoires, de sclérose en plaques, d’hypertension, de maladies cardiovasculaires, de schizophrénie et de dépression sont plus importants. L’exposition des bras et des jambes au soleil pendant une période de cinq à trente minutes (selon la pigmentation de la peau), deux fois par semaine, produit des niveaux adéquats de vitamine D. Ceux qui fuient le soleil devraient faire un remplacement avec des suppléments qui offrent 800 unités par jour.
L’allongement de la durée de vie et l’incidence des fractures provoquées par l’ostéoporose ont fait de cette affection un problème de bien-être public très actuel. De plus, une grande partie de la recherche sur la vitamine D a trait au développement de l’utilisation du 1,25(OH)2D3 comme agent prévenant ou retardant la survenue de certaines maladies auto-immunes (diabète de type 1) ou prolifératives (cancers solides, leucémie, psoriasis). Une meilleure compréhension du rôle des CYP impliquées dans le métabolisme de la vitamine D ainsi que de celui des facteurs régulant leur expression comme les récepteurs nucléaires et les co-facteurs associés, constitue un des défis à résoudre afin de mieux apprécier le rôle de la vitamine D dans les conditions physiologiques normales ou dans les maladies associées.