Deux examens qui permettent un véritable « voyage » à l’intérieur de notre cœur.
La coronarographie
Il s’agit d’une radiographie des artères coronaires réalisée lors d’une hospitalisation de 24 heures.
Sous anesthésie locale, le cardiologue introduit un cathéter (petit tuyau) dans l’artère fémorale qui remonte, sous contrôle vidéo, jusqu’aux artères coronaires.
L’injection d’un produit iodé, opaque aux rayons X, permet de visualiser un éventuel rétrécissement des artères provoqué par une ou des plaques d’athérome (dépôt de graisses), de le mesurer, et de localiser l’obstacle.
Dans certains cas, il est possible, dans le même temps, d’aplatir le dépôt sur la paroi de l’artère coronaire grâce à un ballonnet gonflable afin que le sang circule mieux.
Une prothèse (sorte de petit ressort appelé stent, parfois recouvert d’un médicament) est souvent mise en place, elle empêche l’artère de se reboucher. Cela limite le risque d’accident, et le besoin ultérieur d’un pontage coronarien.
Cet examen est indiqué en cas de suspicion d’infarctus du myocarde ou d’angine de poitrine, c’est-à-dire en cas de douleurs persistantes dans la poitrine ou d’ECG anormal.
Il dure de trente à soixante minutes et est jugé désagréable plus que douloureux.
• Le scanner coronaire
Les scanners de dernière génération obtiennent en trois dimensions et en moins de dix secondes des coupes fines du cœur et des artères coronaires.
Ils visualisent d’éventuelles calcifications, rétrécissements des coronaires ou déchirure de l’aorte.
Mieux : ils repèrent les anomalies d’implantation des artères, évaluent la consistance des plaques d’athérome (molle, ulcérée ou calcifiée) pour identifier le risque d’infarctus (y compris l’anévrisme cérébral) et étudient le lieu idéal pour réaliser un pontage.
Cet examen non invasif (excepté l’injection d’un produit coloré par voie intraveineuse) pourrait supplanter à l’avenir la coronarographie si les études confirment la qualité de l’image obtenue.
Le scanner coronaire est déjà en place dans plusieurs hôpitaux : Pitié-Salpêtrière, hôpital européen Pompidou et hôpital Necker à Paris, Centre cardiologique du Nord à Saint-Denis, hôpital Beaujon à Clichy, clinique d’Antony.