Les alicaments peuvent-ils vraiment soigner ? Sont-ils de véritables médicaments ou de simples gadgets destinés à nous faire dépenser plus ?
Une appellation réglementée
Les alicaments, ce sont ces aliments auxquels on reconnaît une action spécifique sur notre santé.
En France, il est interdit d’alléguer qu’un produit alimentaire prévient ou guérit une maladie.
Assez chers, ces produits s’adressent à un public bien particulier.
• Les probiotiques : protéger la flore intestinale
Appelés probiotiques, certains microorganismes ingérés vivants agissent sur le côlon.
En pratique, il s’agit des ferments lactiques des yaourts et autres laits fermentés.
Les recherches scientifiques l’ont confirmé, les laits fermentés au bifidus (Bio, Ba) stimulent les intestins paresseux.
À raison d’un ou deux pots par jour, les laits fermentés au caséi (Actimel, Yakult) stimulent les défenses immunitaires.
Pour qui ? En cas de diarrhée, ou lors de la prise d’antibiotiques, ils aident à rééquilibrer la flore intestinale.
En période de maladie, ils améliorent les défenses immunitaires.
• Oméga 3 : un atout cœur
Les Oméga 3 comptent parmi les acides gras essentiels, graisses que notre organisme ne sait pas fabriquer, uniquement disponibles dans l’alimentation.
Leurs effets bénéfiques sont larges : prévention des maladies cardio-vasculaires, du cerveau et des yeux, modulation des réactions inflammatoires.
Laits, yaourts, œufs, jambons, pains et margarines enrichis en oméga 3 viennent compléter les huiles de colza, soja, noix, germes de blé, ainsi que les poissons gras, saumon, maquereau, sardine, hareng, thon, qui en sont naturellement riches.
Pour qui ? Les personnes qui consomment moins de deux cuillères à soupe quotidiennes de ces huiles et deux portions de ces poissons par semaine (=100 % des apports conseillés) et qui ont des problèmes cardiaques.
• Réduire le taux de cholestérol
Margarines, laits et yaourts enrichis en stérols ou stanols végétaux bénéficient d’un avis favorable de l’Afssa (Pro-Activ, Ilô de Saint-Hubert, Danacol).
Les stérols et les stanols végétaux, présents dans le soja, le colza et le sésame, sont ici particulièrement concentrés.
Ils bloquent l’assimilation dans l’intestin d’une partie du cholestérol présent dans nos repas.
Une consommation quotidienne de 1,5 à 2 grammes de stérols ou de stanols (2 ou 3 cuillères à café de margarine ou 2 ou 3 ” yaourts ” enrichis) réduit de 5 à 15 % le mauvais cholestérol (LDL). Ce qui est loin d’être négligeable.
Inutile pour autant de dépasser 3 grammes.
Attention : ils réduisent l’assimilation du bêta-carotène, il faut donc compenser en mangeant beaucoup de fruits et légumes.
Pour qui ? Les personnes en excès de cholestérol.
Pour être efficaces, ils doivent être inclus dans des repas comportant du cholestérol (beurre, fromages, viandes, charcuterie ou œufs) et associés à des repas équilibrés et à une activité physique.