Vous aidez financièrement votre enfant ? Vous pouvez déduire une partie des sommes que vous lui versez. Mais votre enfant devra les déclarer aux impôts.
En quoi ça consiste ?
Si votre enfant a des revenus insuffisants pour subvenir à ses besoins et que vous l’aidez, vous pouvez, dans certaines limites, déduire de vos revenus les sommes que vous lui consacrez.
Peu importe qu’il habite chez vous ou non, qu’il soit marié, pacsé ou non, qu’il ait des enfants ou non.
En revanche, de son côté, votre enfant devra déclarer aux impôts les sommes que vous lui versez ou la somme représentative de l’avantage en nature que vous lui procurez (à chaque fois, dans la limite des plafonds de déduction qui vous sont applicables).
S’il n’a pas de revenus par ailleurs, il ne paiera pas d’impôts comme tenu de la limite imposable de la pension alimentaire (4 410 € pour un enfant célibataire).
• Qui est concerné ?
Vous pouvez déduire la pension alimentaire versée à votre enfant majeur quel que soit son âge même s’il n’est plus étudiant et ce au titre de l’obligation alimentaire dont vous êtes redevable à son égard.
L’important étant qu’il soit dans le besoin, c’est-à-dire dans l’incapacité de faire face à ses dépenses courantes (logement, nourriture, dépenses de santé, habillement…).
C’est le cas par exemple, s’il recherche un premier emploi ou s’il vient de se séparer et qu’il est sans ressources.
L’administration fiscale ne donne pas de critères précis pour évaluer cet état de besoin.
• Evaluer la notion de besoin
Peut-on se référer au fait qu’il a des revenus inférieurs au Smic ?
Oui, mais tout peut dépend des circonstances.
Si votre enfant est marié, ce sont les revenus du ménage qui doivent être pris en considération.
Si vous aidez un enfant qui n’est pas étudiant et qui a quelques ressources par ailleurs, il est préférable de vous renseigner auprès des impôts avant de procéder à la déduction de la pension que vous lui versez.
• Déduire les versements en faveur des petits-enfants
Sachez que si vos petits-enfants majeurs sont dans le besoin, qu’ils ne sont pas rattachés au foyer fiscal de leurs parents et que ces derniers sont dans l’incapacité de les aider, vous pouvez déduire, dans certaines limites, les sommes que vous leur versez. Renseignez-vous auprès des impôts.
• Argent ou avantage en nature ?
Aider son enfant ne se résume pas toujours à lui verser une somme d’argent sur son compte.
Vous pouvez lui payer des frais de scolarité, lui mettre à disposition un logement gratuitement.
Dans ce dernier cas, vous pouvez en principe déduire l’équivalent du loyer que vous percevriez en louant ce logement ainsi que les charges que vous assumez (le tout toujours dans la limite de 4 410 € par enfant célibataire).
Mieux vaut toutefois demander conseil au service des impôts dont vous dépendez.