L’arthrose est une maladie musculo-squelettique progressive. C’est-à-dire qu’elle affecte les muscles squelettiques, ceux qui se connectent à notre squelette et permettent nos mouvements et s’aggrave tout au long de la vie. Cette maladie touche des millions de personnes et représente la première cause de handicap dans le monde après 40 ans.
L’arthrose est la cause la plus fréquente de douleurs chroniques et de handicaps physiques. Il est également responsable de 7,5 % de toutes les absences du travail. Elle se présente sous la forme de douleurs, de rigidité et de limitations dans les activités de la vie quotidienne. La prévalence de l’arthrose primaire a considérablement augmenté au cours des dernières décennies. Le vieillissement de la population et l’allongement de l’espérance de vie sont les facteurs qui contribuent le plus à cette augmentation. Environ 40% des adultes de plus de 70 ans souffrent d’arthrose du genou. Et 80% des personnes atteintes de la maladie ont une sorte de limitation de mouvement. On constate également une augmentation de l’arthrose chez les jeunes. Bien qu’elle ait été connue comme une maladie dégénérative, elle est maintenant considérée comme une maladie inflammatoire. Elle résulte de la perte d’équilibre entre la dégradation et la réparation des cellules dans le cartilage. Ses causes semblent être le résultat d’une interaction et d’une dynamique complexes de facteurs moléculaires mécaniques, cellulaires et systémiques. Il est donc important de connaître les principaux facteurs de risque. Parmi eux, nous devrions surtout connaître les facteurs modifiables. C’est-à-dire ceux que nous pouvons contrôler. Cela nous permet d’agir rapidement sur leur prévention, lorsque c’est possible.
Comment éviter l’arthrose ?
La pratique d’une activité physique régulière contribue au contrôle du poids et permet de renforcer les muscles et assouplir les tendons qui stabilisent l’articulation. En effet, des muscles toniques permettent de protéger les articulations, et donc de limiter le risque d’arthrose. Il est également important de prendre soin de ses articulations lors de la pratique d’un sport ou d’un travail qui expose à un risque de blessure. De plus, en cas de traumatisme articulaire, il est indispensable de se faire prendre en charge par des professionnels de santé : médecin généraliste, rhumatologue, médecin de rééducation, médecin du sport, kinésithérapeute, chirurgien orthopédique, ergothérapeute, podologue afin de prévenir les risques d’arthrose sur les articulations touchées. Perdre du poids n’est pas seulement bon pour le cœur mais aussi pour les articulations ! Vous pouvez limiter risques d’avoir de l’arthrose mais vous pouvez également la soigner lorsque le mal est fait.
Facteurs de risque non modifiables
C’est probablement le principal facteur de risque. Le mécanisme de développement de la maladie est multifactoriel et comprend le stress oxydatif, l’amincissement du cartilage, l’affaiblissement des muscles et la réduction de la proprioception, ainsi que l’inflammation propre au vieillissement. La prévalence est plus élevée chez les femmes et augmente avec la ménopause, ce qui suggère une influence hormonale.
– La génétique
60% de participation à l’arthrose de la main et de la hanche et 40% à l’arthrose du genou.
– Diabète et syndrome métabolique
Ils ont un effet néfaste sur le cartilage.
– Blessures articulaires
Les traumatismes peuvent augmenter l’incidence de l’arthrose. Par exemple, les blessures du ménisque ou du ligament croisé antérieur.
– Maladies articulaires inflammatoires
Comme la goutte et la polyarthrite rhumatoïde qui, lorsqu’elle n’est pas traitée de manière agressive, peut faire suite à l’arthrose.
Facteurs de risque modifiables
– Sarcopénie
La diminution de la musculature et de sa force est associée à l’arthrose. Elle pourrait être contrebalancée par l’exercice physique.
– Obésité
Chaque augmentation de 5 unités de l’IMC : indice de masse corporelle augmente le risque d’arthrose du genou de 35 %, association plus forte chez les femmes. Elle induit également un état chronique d’inflammation de bas grade qui prédispose non seulement à l’arthrose des articulations portantes, mais aussi d’autres comme l’arthrose des mains.
– Désalignement commun
Les désalignements congénitaux peuvent être corrigés, dans certains cas, par la chirurgie.
– Charge conjointe excessive
Usage répétitif et prolongé, principalement intense et à fort impact, tant pour les activités professionnelles que sportives. Cela conduit à une lésion progressive du cartilage et par conséquent à une arthrose secondaire ou post-traumatique. Si vous présentez un ou plusieurs facteurs de risque, vous devez agir sur votre modification lorsque cela est possible. Sinon, un suivi médical est nécessaire, car l’arthrose n’a pas de traitement curatif et est progressive une fois installée.