Les épargnant souhaitant améliorer les performances de leur contrat en euros sont tentés de le remplacer par un contrat multisupports. En revanche, les gains de ces derniers, plus attractifs, ne sont pas garantis.
Faut-il parier sur la Bourse ?
En 2006, l’érosion des rendements devrait se poursuivre.
Mais elle pourrait de nouveau être atténuée si la Bourse réserve encore de bonnes surprises ou si les taux d’intérêt remontent, par exemple.
Toutefois, pour les épargnants qui trouvent que ce placement commence à rapporter trop peu, banquiers et assureurs ont une réponse toute prête : ils les incitent à quitter les supports ou contrats en euros pour investir, au sein d’un contrat multisupports, sur des Sicav et des FCP “boursiers”.
Souvent, ils proposent pour cela des profils de gestion, avec, au choix, une dimension ” prudente ” (qui compte peu d’actions), ” équilibrée ” (autour de 50 % d’actions) ou ” dynamique “.
Attention : votre contrat n’est plus garanti !
Leur conseil n’est pas désintéressé.
Ces FCP sont plus rémunérateurs pour les compagnies d’assurances.
Et moins contraignants pour elles car le capital qui y est placé par l’épargnant n’est plus garanti !
Son montant progressera et chutera au rythme de la Bourse.
Les gains réalisés une année peuvent être reperdus la suivante si le fonds baisse dans l’intervalle (contrairement à ceux obtenus sur le fonds en euros définitivement acquis).
Mais, en échange, les années où la Bourse est belle, les épargnants peuvent gagner plus.
C’est ce qui s’est produit l’an dernier, puisque les profils ” prudents ” ont gagné entre 3 et 9 %, les profils ” équilibrés ” entre 10 et 16 % et les profils ” dynamiques ” de 17 à plus de 25 %.
Mais sans garantie pour l’avenir.
D’un contrat à l’autre
Sur les contrats en euros, l’assureur sert chaque année des intérêts, qui portent à leur tour intérêts l’année suivante.
Le capital ainsi accumulé est garanti par l’assureur et ne peut baisser.
Les contrats multisupports incluent un support en euros, l’équivalent d’un contrat en euros, mais aussi des unités de compte, c’est-à-dire des Sicav et des fonds communs de placement (FCP).