Même si les rendements sont à la baisse, l’assurance vie reste encore attrayante si l’on choisit notamment des fonds en euros, donc garantis.
Une fiscalité complexe
Malgré ces déceptions, les rémunérations servies en assurance vie restent globalement attrayantes, comparées à l’inflation, en baisse elle aussi (1,5 % en 2005).
Pour un contrat rémunéré à 4,40 %, par exemple, le gain corrigé de la hausse des prix a été de 2,90 %.
Mais sans tenir compte des frais et de la fiscalité de ce placement.
Car il ne faut pas oublier que l’épargnant qui fait un versement sur un contrat d’assurance vie se voit réclamer des frais, négociables certes,mais qui représentent parfois jusqu’à 3 à 5 % du montant à placer.
De plus, les intérêts du placement sont assujettis aux prélèvements sociaux (CSG, CRDS…), qui s’élèvent à 11 % aujourd’hui.
Seuls y échapperont les gains conservés sur un contrat multisupport jusqu’au décès de l’assuré.
Faites vos comptes !
Ainsi, une rémunération de 4,40 % équivaut à seulement 3,9 %, déduction faite de cette ponction de 11 %, et un contrat rémunéré à 3,85 % ne laissera que 3,4265 % à l’épargnant.
Pis, s’ils sont retirés trop tôt, ces intérêts peuvent même être imposables.
Car il faut en général attendre que le contrat ait 8 ans pour y faire des retraits non taxés, dans certaines limites.
Bilan
Pour un bon contrat et à condition d’échapper à l’impôt, l’assurance vie garde certes une longueur d’avance par rapport à d’autres placements sans risques mais l’écart se réduit.
Le Livret A rapporte par exemple 2,25 % net et les vieux plans d’épargne logement – plus lourdement taxés désormais – sont tombés, lorsqu’ils ont plus de 12 ans, à 3,37 % net (pour ceux rémunérés initialement à 6 %, prime d’État incluse).