Pour la première fois, vous allez devoir remplir deux rubriques différentes sur votre déclaration :
– la rubrique traitements et salaires que vous remplissez habituellement ;
– la rubrique pensions et rentes, nouvelle pour vous.
Traitements et salaires
Reportez les montants qui figurent sur le dernier bulletin de salaire qui vous a été remis. C’est l’ordinateur du centre des impôts qui applique les déductions et abattements sur vos revenus.
Pour les revenus de 2004, la déduction forfaitaire de 10 % est au minimum de 382 € (porté à 839 € si vous êtes au chômage) et au maximum de 12 862 €.
L’abattement de 20 %, appliqué après celui de 10 %, ne comporte aucun minimum mais est supprimé pour la fraction de vos salaires supérieurs à 117 900 €.
Si vous estimez, preuves à l’appui, que vous avez dépensé plus que 10 % pour gagner votre salaire, vous pouvez renoncer à cette déduction forfaitaire et la remplacer par la déduction de vos frais réels, sur justificatifs.
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• La pension de retraite, une nouvelle rubrique à compléter
Votre pension de retraite doit être déclarée dans la rubrique « vos retraites, pensions, rentes » (cadres AS à FS du formulaire de déclaration).
Vous ne pouvez évidemment plus déduire vos frais réels pour la période pendant laquelle vous n’avez pas travaillé. En revanche, vous bénéficiez sur vos retraites de l’abattement forfaitaire de 10% et de celui de 20%, comme les salariés.
Mais les règles de calcul ne sont pas les mêmes en ce qui concerne la déduction de 10 %. Le montant minimum de 340 € s’applique à chaque retraite prise individuellement tandis que le plafond de 3 324 € joue sur le montant cumulé des retraites perçues au sein du même foyer fiscal.
Par exemple : vous avez perçu 32 000 € de retraite et votre conjoint 3 000 €, soit 35 000 € au total. L’abattement forfaitaire de 10 % ne sera que de 3 324 € pour vous deux.
• Votre prime de départ en retraite
Si c’est vous qui avez pris l’initiative de partir en retraite, la prime que vous recevez de votre ex-employeur est exonérée à hauteur de 3 050 €. L’excédent perçu est imposable comme un salaire.
Elle est exonérée totalement si vous partez dans le cadre d’un plan social.
Si votre employeur décide de vous mettre en retraite, l’indemnité perçue est intégralement exonérée si elle ne dépasse pas le montant prévu par le code du travail ou la convention collective.
Dans le cas contraire (par accord d’entreprise ou par contrat de travail), elle est exonérée à hauteur de 50 % du montant total perçu ou dans la limite de 180 000 €, en retenant la solution qui vous est la plus favorable. L’excédent est imposable comme un salaire.