Avec l’assurance vie, vous pouvez tout faire : épargner à votre rythme, choisir votre stratégie d’investissement, et lorsque vous serez retraité, puiser sur votre contrat pour compléter vos revenus.
Comment ça marche ?
Certains contrats sont accessibles avec seulement une centaine d’euros au départ. Vous pouvez ensuite continuer à verser quand bon vous semble.
De nombreux établissements vous proposent aussi d’épargner régulièrement (à partir de 45 ou 75 € par mois en général).
L’assurance vie est un placement initialement prévu pour au moins huit ans. Rien ne vous empêche de récupérer votre argent plus tôt mais attention aux pénalités fiscales et à celles « maison » ajoutées par l’assureur et dissimulées dans les interlignes du contrat. À vérifier attentivement avant de souscrire.
Lorsque vous serez à la retraite, vous pourrez piocher dans votre capital en fonction de vos besoins ou même, dans certains établissements, programmer à l’avance des retraits réguliers. Il est aussi possible de prévoir une sortie en rente viagère.
L’assurance vie est donc très souple. Le plus difficile est de choisir son contrat !
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Si vous ne voulez prendre aucun risque, souscrivez un contrat en euros pour l’essentiel investi en obligations. Votre capital est garanti par l’assureur, qui verse chaque année des intérêts.
L’autre grande famille de contrats d’assurance vie, les multisupports ou contrats en unités de compte, est intéressante si vous avez envie de placer en bourse au moins une partie de votre épargne retraite. Ces contrats vous laissent en effet le choix entre différents supports, notamment des Sicav et des fonds communs de placement (FCP).
En pratique, si vous n’êtes pas un expert financier, l’assureur vous proposera d’opter soit pour un profil de gestion Prudent (qui compte beaucoup d’obligations et au maximum 10% à 15% d’actions en général), soit pour un profil Équilibre, avec souvent 40% à 50% d’actions, soit pour un profil Dynamique, avec parfois jusqu’à 80% ou 90% d’actions.
• Combien ça rapporte ?
Les contrats en euros ont rapporté autour de 5% en 2003, nets de frais de gestion, hors prélèvements sociaux. Nous sommes aujourd’hui loin des rendements supérieurs à 10% d’il y a 10 ans, mais comparé aux 2,25% du livret A (et des marchés boursiers), ce n’est pas si mal, compte tenu qu’ils bénéficient en plus d’une garantie de capital et de taux minimal.
Les contrats multisupports affichent des résultats plus contrastés, car ils supportent plus d’aléas boursiers et sont directement liés au « savoir-faire » du gestionnaire : on peut espérer les plus prudents à 2%, les équilibrés à environ 4% et les dynamiques, fortement investis en actions, au-dessus de 10%.
• La fiscalité
Même si les avantages ont été diminués au fil des années, ils restent encore nombreux et vous ne devez pas les négliger :
– Pour tout retrait au-delà de huit ans, les gains (hors capital) bénéficient d’un abattement annuel de 4 600 € (personne seule) ou 9 200 € (couple marié) et ne sont imposés au-delà qu’à 7,5% pour les contrats souscrits depuis le 26 septembre 1997. Avant, cela va de l’exonération totale (contrat avant le 01/01/1983) à une faible imposition pour la période comprise entre 1983 et 1997.
– Les prélèvements sociaux (10%) jouent en faveur des contrats multisupports car ils ne sont prélevés qu’au moment du rachat, alors qu’ils sont décomptés chaque année sur les contrats en euros, réduisant ainsi la rentabilité.
– Les capitaux et intérêts ne sont pas (sauf certaines situations particulières) soumis au droit de succession, ce qui ajoute un atout majeur.
– Attention cependant aux retraits avant huit ans : 35% de taxation dans les quatre premières années, 15% entre quatre et huit ans.
• Nos conseils
Les frais de gestion annuels du contrat ne doivent pas dépasser 1% de l’épargne pour un multisupport (0,60% pour les contrats en euros).
Négociez aussi les droits d’entrée, qui grimpent jusqu’à 5% dans certains contrats.
– Sécurisez : si vous investissez aujourd’hui sur un profil Équilibre ou un Dynamique, pensez à sécuriser votre capital à l’approche de la retraite. Certains contrats le font d’ailleurs automatiquement pour vous.
C’est le principe de la gestion « par horizons », qui se répand dans les banques notamment : l’établissement financier diminue automatiquement et progressivement la part d’actions dans votre épargne en fonction de votre horizon de placement, c’est-à-dire la date présumée de votre départ à la retraite.