Un THS doit toujours être pris avec prudence, à faible dose et pour une courte durée. Et même sans traitement, le risque de cancer ne disparaît pas. Un suivi gynécologique reste d’actualité.
Etude sur une courte durée
« Nos résultats montrent une absence d’effet sur le cancer du sein des THS oestrogènes-progestérone micronisée pris sur une courte durée, c’est à dire moins de quatre ans. Pour une période d’utilisation plus longue, le nombre de cas est pour le moment insuffisant pour se prononcer » tiennent à préciser Agnès Fournier et Françoise Clavel-Chapelon chercheuses à l’INSERM.
Elles ajoutent : « Parmi les femmes enquêtées sous THS, seules 20 % prenaient une association œstrogène-progestérone naturelle, 65% recevait un progestatif de synthèse et 10% avait seulement un œstrogène. »
La prudence reste donc de mise d’autant que si l’étude de l’Inserm pointe du doigt l’ensemble des THS à base de progestatifs de synthèse, ils n’ont pas été étudiés individuellement. « On ne peut donc affirmer aujourd’hui qu’ils sont tous coupables et également incriminés dans l’élévation du risque du cancer du sein, » précise le Dr Alain Tamborini, gynécologue à l’hôpital Pompidou.
• Si vous suivez ou devez suivre un THS
« Quel que soit le THS prescrit, il doit respecter les recommandations du Ministère de la Santé, » explique le Dr Tamborini, « Un traitement hormonal de la ménopause doit être justifié par des troubles, prescrit à la dose la plus faible possible et pour durée de temps limitée. »
Par ailleurs, il conseille de réévaluer chaque année son utilité avec son médecin. « Enfin l’arrêt du traitement ne doit pas conduire à l’absence de toute surveillance gynécologique et des seins. Même sans THS, le risque du cancer du sein existe et il ne faut pas baisser la garde, » conclut-il.