La réversion est égale à 54 % de la retraite principale perçue par le défunt. Une fois accordée, elle peut être remise en cause si le bénéficiaire prend sa retraite ou si ses ressources dépassent un certain plafond.
Plus de la moitié de la retraite du défunt
La réversion est égale à 54 % de la retraite principale du défunt (non compris les majorations).
Si ce dernier ne percevait pas encore sa retraite, celle-ci est calculée à taux plein selon la formule applicable aux personnes atteignant 60 ans l’année du décès de l’assuré (pendant la période transitoire nécessaire pour mettre en place la réforme des retraites, la formule de calcul des pensions varie en fonction de la date de naissance).
Elle ne peut toutefois être inférieure à 249,52 € par mois depuis le 1er janvier 2005 à condition que l’assuré ait cotisé au moins 15 ans (60 trimestres) au régime général.
Pour moins de 15 ans, ce minimum est réduit en fonction du nombre de trimestres.
Lorsque le montant de la réversion ajouté aux ressources du veuf ou de la veuve est supérieur au plafond, la réversion est réduite de la valeur du dépassement.
La réversion peut être majorée de 10 % si vous avez eu ou élevé au moins 3 enfants (les enfants mort-nés sont pris en compte). En outre, vous pouvez bénéficier sous certaines conditions d’une majoration pour enfants encore à charge d’au maximum 84,69 € par mois.
• Une attribution pas définitive
Jusqu’ici, une fois attribuée, la réversion ne pouvait plus être remise en cause sauf au moment où le veuf ou la veuve faisait liquider sa propre retraite.
En effet, les règles de cumul d’une retraite de base avec la réversion pouvaient provoquer une diminution du montant de cette dernière, voire sa suppression.
Désormais, la pension de réversion suit l’évolution des ressources jusqu’à ce que vous fassiez liquider votre propre retraite. Elle peut être suspendue, son montant augmenté ou diminué en fonction des modifications de la situation financière (augmentation de salaire, mariage…).
Le veuf ou la veuve doit faire connaître à la caisse tout changement survenant dans ses revenus. Toutefois, la dernière révision interviendra au plus tard 3 mois après la date à laquelle le conjoint survivant perçoit l’ensemble de ses pensions (de base et complémentaires) ou à 60 ans s’il ne peut prétendre à aucune retraite.
Résultat : un remariage survenant après la liquidation de ses retraites ou encore une reprise d’activité professionnelle dans le cadre du dispositif du cumul emploi-retraite n’aura pas d’incidence sur le montant de la réversion.