Une étude française sur les effets des traitements hormonaux substitutifs de la ménopause confirme le lien entre certains THS et le cancer du sein. Mais d’autres traitements prescrits en France n’augmenteraient pas le risque de maladie. Les inquiétudes bel et bien confirmées
L’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) vient de rendre publique les résultats d’une grande enquête menée auprès de plus de 54000 femmes ménopausées dont 30 000 d’entre elles prenaient un THS.
L’enquête montre, comme l’avaient déjà montré aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne d’autres études, une augmentation du risque de cancer du sein de 40% pour un type de THS : ceux qui associent œstrogène et progestatif de synthèse.
• La progestérone naturelle
Par contre, l’étude ne montre aucune augmentation du risque pour les THS associant oestrogène et progestérone naturelle (ou micronisée).
Il existe en France plus de 70 produits oestrogéniques pour le THS et une dizaine de progestatifs de synthèse. Quant à la progestérone naturelle (micronisée), elle est commercialisée surtout sous les noms de Utrogestan, Estima et d’autres génériques (voir la liste ci-contre).
• Plutôt naturel qu’artificiel
« Voici enfin une étude qui permet de clarifier la situation, » se réjouit le Dr Christian Jamin.
« Cela fait 20 ans que nous essayons de convaincre les Américains que le THS à la française est le meilleur. En effet, nous sommes très peu de pays à utiliser l’association œstrogène-progestérone naturelle.
L’étude américaine publiée l’an dernier a jeté l’opprobre sur l’ensemble des THS alors que seuls les traitements américains étaient concernés.
Les résultats de cette enquête française corroborent les résultats des études expérimentales. Celles-ci en effet ont montré que l’association d’œstrogène et de certains progestatifs de synthèse favorise la prolifération des cellules cancéreuses dans le sein alors que ce n’est pas le cas pour l’association œstrogène-progestérone naturelle. »