Maladie bénigne le plus souvent, le mal de dos peut devenir très invalidant lorsque la douleur devient chronique. Pourtant, des solutions existent. Le point avec un spécialiste : le Professeur Serge Poiraudeau, de l’hôpital Cochin (Paris).
Et si c’était l’ostéoporose ?
80% des Français souffrent du dos, le pic de fréquence se situant entre 45 et 60 ans ! Si la lombalgie peut être éphémère, et néanmoins parfois très douloureuse, les causes en sont multiples.
Dans seulement 5% des cas, une cause spécifique peut être identifiée comme une hernie discale douloureuse, de l’arthrose, une ostéoporose, un rhumatisme inflammatoire voire une colique néphrétique.
Mais la plupart du temps les causes sont multiples, les facteurs psychologiques et sociaux jouant un rôle non négligeable. Lorsque la douleur est importante ou si elle dure au-delà de quatre à six semaines : consultez.
L’avis du spécialiste
L’avis du Professeur Serge Poiraudeau, médecin en médecine physique et réadaptation à l’hôpital Cochin (Paris) : “Garder une activité physique normale est primordial”.
“Le conseil le plus important : ne pas restreindre son activité et auto-limiter les exercices physiques. On peut tout faire y compris en ce qui concerne les sports, l’important étant l’envie et le goût pour le sport choisi. La seule condition, valable pour tout le monde, est d’effectuer un échauffement avant une activité musculaire intense.
Un programme d’exercices quotidiens spécifiques d’une vingtaine de minutes permet de renforcer les muscles autour de la colonne vertébrale et leur souplesse. Deux à trois fois par semaine une seconde activité sportive avec pour objectif de travailler l’endurance, comme le vélo, la natation, la marche, est aussi conseillée.”
Quels examens sont nécessaires ?
Dans la très grande majorité des cas aucun examen complémentaire n’est nécessaire car la douleur ne peut être reliée à une seule et unique cause. Ainsi un tassement des vertèbres, une hernie discale, ou de l’arthrose vertébrale ne sont pas toujours synonymes de douleur !
Après 40 ans, les radios présentent pratiquement toujours des signes d’arthrose vertébrale et 20% d’entre nous sont victimes d’hernies discales sans en souffrir.
Les examens, IRM ou radios seront utiles seulement lorsque le médecin détecte une cause spécifique au mal de dos et souhaite connaître l’évolution des lésions.