En pratique, l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé a réactualisé à la fin de l’année dernière ses recommandations officielles
Elle précise quelques contre-indications absolues : antécédent personnel de cancer hormono-dépendant (sein, endomètre), accidents thrombo- emboliques veineux ou artériels récents ou en évolution, affection hépatique aiguë ou chronique, hémorragie génitale sans diagnostic établi.
Elle estime que la prescription préventive de THS est déconseillée,excepté en cas de facteurs de risque sévère d’ostéoporose et, seulement, lorsque la femme présente une intolérance à un traitement spécifique des problèmes osseux.
Face à des troubles du climatère (bouffées de chaleur, sudations…), le traitement peut être instauré si la femme le souhaite, à la dose minimale efficace et pour une durée aussi courte que possible. Le rapport bénéfice/risque doit être réévalué au moins une fois par an, et le traitement peut être suspendu temporairement afin de contrôler la persistance et la sévérité des symptômes.
Enfin, la décision doit tenir compte de l’histoire médicale et familiale de chaque femme, mais aussi, ce qui complique l’affaire, de ses habitudes de vie.
Le tabac, par exemple, est un surrisque supplémentaire bien plus élevé que le THS.
Repas déséquilibrés et absence de pratique sportive régulière sont également des facteurs de risque, tout comme l’environnement, dont on commence à mesurer l’impact .