Les compléments alimentaires ont le vent en poupe. Pourtant, leur effet bénéfique est discuté.
Contre le stress, la ménopause, antifatigue…
Les compléments alimentaires contiennent :
– des vitamines,
– des sels minéraux (magnésium, calcium),
– des oligo-éléments (sélénium, zinc),
– des fibres,
– des acides gras essentiels (omégas 3 ou 6),
– des probiotiques (ferments lactiques),
– des plantes ou des extraits de plantes (thé vert, ginseng).
Bien que les ventes de ces produits explosent – il s’en est vendu 20% de plus entre 2004 et 2003, leurs bénéfices sont discutés. Conditionnés en sachets, capsules et autres ampoules, ils sont destinés à compléter le contenu de l’assiette. Mais pour qui ?
• En cas de carence
Les nutritionnistes s’accordent sur le fait qu’aucun complément ne vaut une alimentation équilibrée. En effet, chaque aliment renferme une multitude de vitamines, minéraux et autres nutriments qui agissent en synergie dans notre organisme.
Difficile de reproduire cette complexité nutritionnelle dans une gélule !D’autant que certains nutriments de synthèse, comme la vitamine E, sont nettement moins bien assimilés que les composés naturels.
Néanmoins, en cas d’alimentation peu équilibrée, que ce soit par manque d’appétit, dégoût, en raison d’un régime ou d’une maladie, ils peuvent être utiles pour contrer une déficience en vitamines et minéraux.
• Savoir les utiliser
Dans tous les cas, ces produits ne doivent pas apporter plus de 100% des apports journaliers recommandés (AJR) et être utilisés en respectant la posologie.
Certains nutriments, consommés en excès, deviennent toxiques au-delà de deux à trois fois les AJR. C’est le cas du calcium, du phosphore, du magnésium, du fer, du zinc, du sélénium, du manganèse, du fluor, et des vitamines Pp, B6, B9, C, A, et D, pour lesquels une limite de sécurité est fixée. Ainsi, des apports trop élevés en antioxydants accélèrent le vieillissement de l’organisme au lieu de le freiner.
Certains oligo-éléments, fer, cuivre, ne devraient d’ailleurs être pris qu’après une analyse de sang.
La prudence vaut de ne jamais dépasser trois mois de cure sans avis médical et d’éviter de cumuler deux compléments alimentaires aux composants ou indications proches.