Certaines interventions sont aujourd’hui exclusivement réalisées selon la technique mini-invasive.
Dans certains domaines, la technique de référence
D’abord utilisée comme méthode de diagnostic pour visualiser l’intérieur de l’abdomen, la cœlioscopie s’est très vite développée en chirurgie gynécologique, urologique et digestive.
“Aujourd’hui, il est inimaginable d’opérer une vésicule biliaire ou un reflux gastro-œsophagien autrement que par cœlioscopie. Pour certaines interventions, c’est devenu LA technique de référence”, explique le Pr Jacques Marescaux, chirurgien digestif et directeur de l’EITS (Institut européen de téléchirurgie de Strasbourg), qui forme chaque année des centaines de chirurgiens à la technique.
• Moins de douleurs, moins de complications
Objectif : une intervention moins lourde, des saignements et douleurs postopératoires moins importants, des complications moindres, en particulier le risque de phlébite et d’infections nosocomiales (contractées à l’hôpital).
“Qui accepterait aujourd’hui une intervention agressive alors que le voisin est opéré en chirurgie mini-invasive et n’a rien senti ?” interroge Jacques Marescaux.
• Une cicatrice grande comme une boutonnière
Lors d’une opération classique, dite “à ciel ouvert”, le chirurgien pratique une large incision et voit directement ce qu’il fait.
En chirurgie mini-invasive (appelée cœlioscopie pour l’abdomen et arthroscopie pour les articulations), il se contente d’ouvertures de la taille d’une boutonnière.
Dans chacune, il introduit un “trocart”, tuyau métallique dans lequel glissent les fibres optiques reliées à une microcaméra et les instruments (bistouri, scalpel…), manipulés au bout de longues baguettes. Le médecin suit ses mouvements sur un écran vidéo.
“L’image est grossie de 5 à 10 fois, ce qui permet des gestes plus précis qu’en chirurgie classique”, explique le Dr Alain Ioualalen, urologue à Toulouse et également formateur.