Si la maladie de Parkinson ne peut pas se soigner, les traitements peuvent améliorer la vie du patient. La recherche explore de nouvelles pistes pour trouver l’origine – et le remède – à cette maladie.
De quels traitements dispose-t-on ?
Aujourd’hui encore, c’est une maladie que l’on n’arrive pas à guérir : on ne sait qu’améliorer l’état du patient.
Le premier miracle thérapeutique dans la maladie de Parkinson a été l’arrivée de la L-Dopa, le produit de substitution de la dopamine.
Dans un premier temps, ce médicament permet au patient de mener une vie quasi normale. Mais après quelques années, des complications apparaissent.
L’effet dure de moins en moins longtemps. Les périodes de motricité normale alternent avec des périodes de blocage.
Augmenter les doses risque ensuite de provoquer des mouvements anormaux involontaires, ou dyskinésie.
Cela dit, les recherches continuent : on voit ainsi se développer les dispositifs transcutanés (patchs) qui permettent une diffusion plus régulière de la substance active.
• Et du côté de la chirurgie ?
C’est le deuxième miracle thérapeutique. Il s’agit de poser dans une zone très précise du cerveau (le noyau sub-thalamique), une électrode reliée à un pace-maker implanté sous la clavicule et qui va stimuler la zone en question.
Le bénéfice est le même qu’avec la L-Dopa, au long cours, mais sans fluctuation ni dyskinésie.
La limite de cette opération, c’est qu’elle ne s’adresse qu’à une minorité (5 à 15 %) des malades : il faut avoir moins de 70 ans, et réagir encore à la prise de L-Dopa, ne serait-ce qu’une demi-heure par jour.
• Où en est la recherche sur les traitements?
On cherche d’autres modes de remplacement de la dopamine. On a ainsi découvert qu’on pouvait injecter dans une partie du cerveau une substance appelée GDNF permettant de faire repousser les neurones producteurs de dopamine (dopaminergiques).
Les premiers essais sur des humains ont commencé voilà deux ans, avec des résultats probants.
Les recherches de thérapies géniques sont aussi très prometteuses. Pour l’instant, elles sont menées sur des animaux : il s’agit d’injecter des gènes dans les zones du cerveau où il manque de la dopamine.
Ces gènes vont soit produire de la dopamine, soit faire repousser les neurones dopaminergiques.
Là encore, il va falloir beaucoup de travaux de sécurité avant de passer à l’homme.
• Quel rôle peut jouer l’entourage ?
Comme toutes les maladies invalidantes, la maladie de Parkinson entraîne de profonds bouleversements des relations : le couple souffre, ainsi que l’ensemble de la famille.
Il faut pourtant continuer à vivre le plus normalement possible, en parlant avec son entourage.
Le conjoint, par exemple, doit résister à la tentation de faire à la place de l’autre. Il faut aussi être très conscient des évolutions possibles.
Savoir que les fluctuations de motricité ne sont pas une manifestation de ” mauvaise volonté “.
Cela vaut aussi pour le milieu professionnel. Tout l’entourage doit s’adapter.