Avant de prendre votre décision, étudiez de près la rentabilité d’une telle dépense, en fonction de votre âge, de votre niveau de salaire et de votre taux d’imposition sur le revenu.
Une question d’âge
Le coût de l’opération est d’autant plus élevé qu’il se fait à un âge proche de la retraite… Mais vous gagnez en sécurité en pouvant établir avec précision l’avantage tiré de cet investissement.
Les règles de calcul de la retraite applicables dans les 4 prochaines années sont connues… Mais dans 20 ou 30 ans, nul ne sait ! Trop de paramètres, notamment économiques, entrent en ligne de compte.
Racheter des trimestres à 30 ans (lorsque ce sera possible) revient moins cher, mais n’est pas sans risque.
• Combien gagnez-vous ?
Plus le nombre de points de retraite complémentaire acquis est important, en particulier dans le régime Agirc (autrement dit plus le salaire d’activité a été élevé), plus grande est la majoration de la retraite engendrée par le rachat.
Attention, le rachat est sans incidence sur les points Agirc acquis en contrepartie de cotisations prélevées sur la tranche C du salaire (c’est-à-dire sur la tranche de salaire entre 10 064 € et 20 128 € par mois).
En outre, au-delà d’un salaire moyen sur les trois dernières années égal au plafond de la Sécurité sociale, tous les salariés achètent un trimestre au même prix… Alors que tous n’en tirent pas les mêmes bénéfices.
• Des dépenses déductibles des impôts
Enfin, pour apprécier le coût final de l’opération, vous devez tenir compte de l’avantage en impôt qu’elle vous procure.
La somme engagée pour le rachat est, en effet, entièrement déductible du revenu imposable et fera donc baisser l’impôt à payer, d’autant plus que le taux marginal d’imposition est élevé.
Résultat, le rachat est particulièrement attractif pour les hauts salaires.