Lancé en 2001, le plan Alzheimer a surtout permis la reconnaissance de la maladie comme affection de longue durée. Les consultations spécialisées sont encore trop peu nombreuses
Maladie prise en charge à 100 %
Où en est le Plan Alzheimer, initié en 2001 par le ministère de la Santé et reconduit pour trois ans en 2004 ?
Reconnue “maladie longue durée” en 2004, cette affection est aujourd’hui prise en charge à 100% par la Sécurité sociale.
“C’est le grand progrès de ce plan”, estime Guy Le Rochais, vice-président de l’Association France Alzheimer, qui pointe deux zones d’ombre à l’action gouvernementale : le manque d’anticipation des conséquences d’une maladie dont l’incidence ne cesse de croître, et l’absence de prise en compte des stades de la maladie dans les soutiens mis en place.
Pour faciliter le diagnostic, 18 consultations mémoire ont été créées en 2005.
Avec 2 125 places d’accueil de jour supplémentaires en 2004-2005, et 10 000 places de plus en maison de retraite d’ici à 2006, le suivi médical progresse.
• Plusieurs d’attente pour un rendez-vous
Des avancées relativisées par l’Opeps (Office parlementaire d’évaluation des politiques de santé) :
“Seuls 4 patients sur 10 consultent au stade “léger” de la maladie.
Le délai entre les premiers signes inquiétants et la première consultation est en moyenne de 10 mois.
Il en faut ensuite 24 pour confirmer la maladie.
Ce retard est parfois le fait des familles, qui craignent le diagnostic, mais nous manquons surtout de structures compétentes.
Dans les centres spécialisés, il faut en moyenne 85 jours pour obtenir un premier rendez-vous, parfois jusqu’à 240 jours.”
C’est évidemment beaucoup trop !