Les dernières recherches ont permis de mieux connaître la maladie et d’établir le diagnostic avec plus de certitude. De nouveaux médicaments devraient améliorer la vie des malades dans les prochaines années.
Une maladie mieux connue
La maladie d’Alzheimer évolue durant de nombreuses années avant d’être visible. Les plaques séniles se multiplient en vieillissant. Elles contiennent la protéine bêta amyloïde toxique pour les neurones.
Dans la maladie d’Alzheimer ces plaques sont associées à des dégénérescences neurofibrillaires : la protéine Tau forme des filaments qui tuent les neurones. Ces deux types de lésions provoquent peu à peu une atrophie du cerveau.
• Les facteurs favorables à la maladie
-L’âge : la maladie apparaît en général entre 70 et 85 ans.
-La génétique : la présence d’un gène en surnombre serait à l’origine des formes héréditaires. Dans ces formes, rares (1% des cas), la maladie se déclare très tôt, souvent avant 60 ans
-Une tension trop élevée, un taux de mauvais cholestérol (LDL) important, un accident vasculaire cérébral augmente le risque.
-Le sexe : après 75 ans les femmes sont deux fois plus touchées.
-Les antécédents familiaux : un parent du premier degré victime de la maladie multiplie par deux le risque.
• Des progrès notables dans le diagnostic
Les spécialistes sont formels : agir tôt permet de retarder l’évolution des symptômes de la maladie. Les médecins disposent désormais d’une batterie de tests simples qui leur permettent de savoir s’il est nécessaire de faire une recherche plus approfondie dans un centre spécialisé.
• Test en 30 questions
Le premier test appelé MMSE (Minimental Status Examination) comporte 30 questions qui évaluent l’attention, la perception, la mémoire, l’intelligence, le langage… Le test de l’horloge consiste à dessiner un cadran avec les heures, il s’agit de positionner la petite et la grande aiguille en fonction de l’heure.
Le test de fluence verbale : il faut retrouver en quelques minutes tous les mots d’une même famille (par exemple des noms d’animaux). Enfin le médecin évalue l’aisance dans la vie quotidienne.
• Bientôt de nouveaux traitements ?
Pour Bruno Vellas, gériatre et coordonnateur de l’étude Alzhemed en Europe, de nouveaux médicaments très prometteurs pourraient bien être trouvés très prochainement. ” Nous sommes dans une phase d’avancées formidables dans la lutte contre Alzheimer.
Deux médicaments testés actuellement sur plusieurs milliers de malades aux Etats-Unis et en Europe pourraient être commercialisés d’ici deux à trois ans si les essais sont concluants. Ils s’adresseraient aux stades légers à modérés. Associés aux inhibiteurs cholinestérase, ils permettraient de diminuer les symptômes et de ralentir la maladie en empêchant les plaques de peptides amyloïdes de s’agréger. Une autre molécule est également en développement mais les études sont un peu moins avancées.
Enfin l’immunothérapie qui a donné lieu à une précédente recherche dont les essais avaient été arrêtés en raison de la survenue d’effets secondaires graves pourrait aussi, dans un avenir plus lointain, aboutir à un nouveau traitement. “