Certains établissements bancaires promettent des rémunérations attractives à ceux qui déposent leurs liquidités chez eux. Mais attention : ces gains sont imposables.
Rémunérations alléchantes
Parmi les banques proposant des livrets rémunérés, le plus intéressant est actuellement celui de Covefi, banque à distance filiale de Cetelem et des Trois Suisses. Il offre 3,75 % brut jusqu’à 5 000 €.
Ses concurrents offrent des taux inférieurs, mais de peu.
Banque |
Taux brut |
Plafond |
Covefi |
3,75 |
5000 € |
AXA Banque |
3,50 |
20000 € |
Matmut |
3,20 |
illimité |
ING Direct |
3,05 |
3 millions d’euros |
Promotions temporaires
Certains livrets affichent des taux plus élevés encore, le temps d’une opération promotionnelle : jusqu’à 7 % brut chez ING Direct ou encore sur le nouveau Livret Euro de Cortal Consors, banque en ligne filiale de BNP Paribas, par exemple.
Mais les rémunérations annoncées ne s’appliquent en général que les 2 ou 3 premiers mois, et sont souvent réservées aux nouveaux clients.
Attention aux taxes !
L’inconvénient ? Les intérêts de ces livrets bancaires sont soumis à l’impôt sur le revenu ou, si vous préférez, à une taxe forfaitaire qui a été portée de 15 % à 16 % cette année.
Ils supportent aussi les prélèvements sociaux (CSG, CRDS…). Or, ceux-ci s’alourdissent régulièrement. Depuis le 1er juillet, ils ont été majorés de 0,3 % pour financer le plan dépendance du gouvernement.
Depuis le 1er janvier prochain, ils le sont de nouveau de 0,7 %, pour contribuer au soutien de l’Assurance maladie. Ils atteignent ainsi au total 11 %.
Intéressant seulement pour les non-imposables
Si vous ne payez pas l’impôt sur le revenu, les superlivrets sont très intéressants pour vous : les intérêts bruts seront seulement amputés des prélèvements sociaux. Ainsi, un livret rémunéré à 3,05 % brut vous rapportera 2,7 % net environ.
Si, en revanche, vous acquittez l’impôt sur le revenu, la rentabilité nette est plus modeste. Par exemple, un livret rémunéré à 3,05 % brut rapporte en réalité moins de 2,25 % (c’est-à-dire moins que le livret A), si vous en ôtez 11 % de prélèvements sociaux et 16 % d’impôt.
A contrario, les superlivrets qui rapportent 3,20 % brut et plus (Covefi, AXA Banque, Matmut…) battent toujours le livret A d’une courte tête, même en tenant compte de la ponction fiscale.